Amétropies/maladies

Qu’est-ce-que l’hypermétropie?

L’hypermétropie est un défaut de la vision, c’est un trouble de l’accommodation, l’image se forme en arrière de la rétine au lieu de se former sur la rétine. Alors l’œil voit mal de près, les images sont floues ; par contre la vision de loin est correcte le plus souvent. C’est le contraire de la myopie.
L’hypermétropie est de 3 types :

L’hypermétropie faible n’est pas souvent découverte avant l’âge de 40 ans.

Les signes d’appel d’une hypermétropie 

Elle se manifeste par une mauvaise vision de loin malgré un effort d’accommodation ; Elle entraîne une fatigue oculaire, des maux de tête, un larmoiement, des picotements à la lecture prolongée, devant la télévision.

Chez l’enfant 

L’hypermétropie est parfois associée à un strabisme qu’il faut impérativement traiter le plus rapidement possible. Elle peut être due à une immaturité de l’œil, elle s’estompera avec l’âge.

Qu’est-ce-que la myopie?

La myopie est un défaut de la vision, et plus particulièrement un trouble de l’accommodation : l’image se forme en avant de la rétine au lieu de se former sur la rétine. Conséquences : l’œil voit mal de loin, les images sont floues. Par contre, la vision de près est correcte. Plus la myopie est importante, plus la vision correcte sera à une distance proche de l’œil. C’est le contraire de l’hypermétropie.
La myopie est de 3 types :

  • la myopie légère entre 0 et -2 dioptries,
  • la myopie moyenne entre -2 et -8 dioptries,
  • la myopie forte au dessous de -8 dioptries, pouvant aller jusqu’à -20 dioptries.

Les signes d’une myopie 

Elle se manifeste par une mauvaise vision de loin malgré un effort d’accommodation ; si une personne plisser les yeux pour voir un panneau de signalisation ou ne reconnaît pas les gens dans la rue, il est possible qu’elle soit myope.

Chez l’enfant 

Un enfant qui ne voit pas bien ne manifeste pas toujours sa gène. Aussi il est important d’aller voir un ophtalmologiste régulièrement. Quand un enfant se met à plisser les yeux, à se rapprocher de ses livres pour lire ou de ses cahiers pour écrire, il faut faire examiner ses yeux. La myopie est parfois associée à un strabisme qu’il faut impérativement traiter le plus rapidement possible. 

Qu’est-ce-que l’astigmatisme?

L’astigmatisme est une anomalie de la vision caractérisée par une mauvaise courbure de la cornée (membrane transparente qui recouvre l’œil au niveau de l’iris) ; elle est ovale au lieu d’être ronde. La déformation peut être verticale, horizontale ou oblique.
L’astigmatisme entraîne une vision floue de près et de loin, l’anomalie est plus ou moins importante selon la déformation. Une personne astigmate pourra aussi être myope ou hypermétrope.

Les causes 

L’astigmatisme peut toucher toutes les classes d’âge. Elle peut être une anomalie héréditaire : il existe des familles d’astigmates. Elle peut aussi être due à des maladies particulières (kératocône, ptérygion) mais aussi apparaître à la suite d’un traumatisme de la cornée avec la création d’une cicatrice qui modifie la courbure de la cornée ou d’une chirurgie dont la suture nécessite des points serrés et une déformation de la cornée.

Les signes

L’astigmatisme peut être isolé ou accompagné d’une myopie ou hypermétropie. Le défaut de vision peut provoquer des maux de tête ou une fatigue visuelle.
La personne astigmate voit mal les objets peu contrastés : selon le degré d’astigmatisme, elle peut confondre certaines lettres comme le H, le M, le N ou le 0 et le 8, le B et le D.Tous les astigmatismes ne sont pas nécessairement corrigés.
Chez les enfants, il est indispensable de corriger une mauvaise vision, car celle-ci doit se développer normalement. Ils peuvent être appareillés dès le plus jeune âge.
Chez les adultes, il n’est pas rare que l’astigmatisme soit compensé et une correction optique n’est pas toujours nécessaire.

Qu’est-ce-que la presbytie?

La presbytie est l’apanage du vieillissement de l’œil. Elle entraîne des difficultés à lire de près.

Le cristallin

C’est le cristallin qui en est la cause. Il est une lentille qui se trouve à l’intérieur de l’œil, en arrière de la cornée (tissu transparent qui recouvre l’œil au niveau de l’iris et la pupille).

Cette lentille est comme l’autofocus d’un appareil photo, elle se déforme automatiquement grâce à des tous petits muscles qui en se contractant tirent dessus et l’aplatissent, en se décontractant le relâchent : ainsi, ce qu’on regarde est net, l’accommodation se fait en permanence.

En vieillissant, le cristallin devient plus rigide et l’accommodation se fait mal en particulier pour voir de près.

A partir de quand doit-on porter des lunettes ? 

Le cristallin perd de son élasticité dès la naissance. Jusque vers 40 ans, la presbytie n’est pas handicapante ; à partir de 40-45 ans, les adultes commencent à « allonger » les bras pour lire ou pour enfiler une aiguille, se mettent près de la fenêtre pour avoir la bonne lumière, sont gênés par les reflets…
A partir d’un certain moment, c’est clair il faut y aller… Aller chez l’ophtalmologiste pour une prescription de lunettes.
Ceci dit, c’est le moment de faire un bilan ophtalmologique complet : si vous n’avez jamais porté de lunettes, aucun problème de vue jusque là, êtes-vous déjà allé chez l’ophtalmologiste ?
Très peu de personnes ne sont pas obligées de porter des lunettes à partir d’un certain âge.
Les myopes voient leur myopie s’améliorer au début de la presbytie et la presbytie reste légère pendant un moment. 
La cataracte entraîne une certaine myopie et diminue par le fait la presbytie.
L’apparition de la presbytie est inéluctable mais tant que vous êtes à l’aise pour lire sans lunettes, ne vous tracassez pas, les yeux ne seront pas plus abîmés par la suite. Quand la lecture devient fatigante, que les yeux « tirent », que vous n’avez plus de plaisir à lire, alors mettez des lunettes, cela va changer votre vie. 

Les demi-lunes, les verres mi-distance, les verres progressifs 

Le médecin vous prescrira donc des verres. Dans un premier temps, votre vue de près a baissé mais ce n’est pas catastrophique, vous pouvez encore vous passer de lunettes dans la plupart des situations. Il vous prescrira des demi-lunes à porter uniquement pour lire. 
Au début, elles resteront sur votre table de chevet, c’est classique.
Ces verres ne permettent pas de voir loin ; au-delà de quelques 30 cm, il faut alors regarder par-dessus ses lunettes ou les enlever.
Puis, la presbytie s’aggravant, vos lunettes deviendront de plus en plus indispensable, il vous deviendra difficile voir les touches sur votre téléphone portable, de travailler sur un écran d’ordinateur, ou de lire des partitions de musique ; en effet, la vision de près est impossible et la vision à mi-distance à 1-3 mètres devient pénible.
Aujourd’hui, les verres mi-distance existent, ils sont très pratiques mais ne permettent pas de voir au-delà de 3 mètres, il faut enlever vos lunettes pour ce faire.
Les verres progressifs permettent de garder vos lunettes sur votre nez tout le temps ; après un certain temps d’adaptation, vous ne les quitterez plus. Ils sont indispensables si vous êtes en plus d’être presbytemyopeastigmate ou hypermétrope.
La presbytie atteint tout le monde de façon plus ou moins importante.
Dès que la vue se fatigue, que lire n’est plus agréable, il est utile de la corriger par des lunettes.
Il y a plusieurs sortes de verres : les demi-lunes que l’on porte sur le bout du nez, les verres mi-distance pour travailler sur ordinateur par exemple et pour lire bien sûr, et les verres progressifs qui, après un temps d’adaptation parfois très court, permettent de voir à toutes les distances sans ôter ses lunettes.

Qu’est-ce-que la conjonctivite?

La conjonctivite correspond à l’inflammation de la conjonctive. On parle de kératoconjonctivite (kérato = cornée) quand la cornée et la conjonctive de l’œil sont touchées.

La conjonctive à la surface de l’oeil

Quand on regarde un œil de face, on devine une membrane très fine et transparente qui recouvre la surface de l’œil et l’intérieur des paupières : c’est la conjonctive. En dessous, il existe un tissu plus épais : la cornée. Elle se trouve au milieu de l’oeil (devant la pupille et l’iris). De profil, cette cornée est un peu bombée, elle est transparente, c’est à travers elle que l’œil voit. 

Les yeux rouges

Le signe principal d’une conjonctivite est l’œil rouge ; cependant, un oeil ou des yeux rouges ne correspondent pas forcément toujours à une conjonctivite. Le médecin généraliste ou bien sûr l’ophtalmologiste fera le diagnostic.

Les conjonctivites 

Les conjonctivites sont le plus souvent dues à des virus, une infection bactérienne ou une allergie. Quand on souffre d’une conjonctivite, on a la sensation d’avoir du sable dans les yeux, ceux-ci sont plus ou moins rouges, plus ou moins gonflés, la lumière peut être gênante, une douleur peut exister. Quand on se réveille au matin, les paupières sont parfois collées par des sécrétions (plutôt en cas d’infection bactérienne). 
Il ne faut pas se gratter, même si cela nous démange, cela ne fait qu’augmenter l’irritation, la rougeur et le risque de blesser la conjonctive ainsi que de propager l’éventuel germe d’un œil à l’autre, ou encore de le propager vers son entourage.

Les conjonctivites virales 

Elles sont fréquentes. Elles touchent en général les 2 yeux (car très contagieuse). Ces conjonctivites sont souvent associées à un « rhume« . Le médecin examine les yeux et vérifie que la cornée et la conjonctive ne sont pas le siège d’une plaie, qu’il n’y a pas de corps étranger. A l’examen, le médecin peut regarder sous les paupières pour rechercher la présence de follicules, (des petites vésicules transparentes parfois très nombreuses et confluentes) ; c’est facile pour la paupière inférieure, parfois il retourne la paupière supérieure pour les rechercher à ce niveau, ce n’est pas douloureux. L’ophtalmologiste peut mettre des gouttes de fluorescéine sur l’œil pour évaluer l’état de la conjonctive et de la cornée. 
Un collyre (c’est-à-dire des gouttes pour les yeux) sera prescrit. Le médecin peut choisir un simple collyre avec des gouttes décongestives antiseptiques. Parfois, le médecin préfère prescrire un collyre contenant un antibiotique.

Les conjonctivites bactériennes 

Les paupières ont tendance à être collées le matin, avec parfois des sécrétions ou des croûtes. Ces conjonctivites peuvent être la complication d’une infection virale ou liées à la présence d’un corps étranger… qui sera alors enlevé. Un traitement antibiotique local est prescrit. 

Les conjonctivites allergiques 

Celles-ci ne sont pas contagieuses. De nombreux produits peuvent provoquer une allergie de la conjonctive : les allergènes de l’environnement : poussières, pollens, chats, des produits de maquillage, des produits d’entretien, des lentilles, des collyres contenant des conservateurs, ou autres additifs.
Ce type de conjonctivite survient plus souvent sur un « terrain atopique » (c’est-à-dire chez une personne souffrant de problèmes allergiques : rhume des foinseczémaasthme…). Ces conjonctivites qui touchent les deux yeux se présentent sous la forme de larmoiements, de démangeaisons, de rougeurs des yeux, et même d’un oedème des paupières, associés parfois à une rhinite (rhume des foins). Ces conjonctivites peuvent être plus ou moins graves. Parfois persistantes sans guérison complète entre les poussées. A l’examen, l’ophtalmologiste retourne les paupières et constate la présence de follicules plus moins importants (faisant comme de petits « pavés »). 

L’ophtalmie 

L’ophtalmie des neiges est une kérato-conjonctivite. Elle est due à la très forte réverbération des UV en altitude et sur la neige. Au final la conjonctive et la cornée sont altérées. L’ophtlamie peut être grave et entraîner des troubles de la vue par la suite. Il faut penser à tout prix à l’éviter en mettant de bonnes lunettes de soleil quand on fait du ski ou de la randonnée en montagne dans la neige.
Attention, des conjonctivites peuvent avoir une autre origine spécifique qui demande un traitement et un suivi particulier (comme une infection par le virus de l’herpès).

Qu’est-ce-que la cataracte?

La cataracte est souvent liée à l’âge

La cataracte est une maladie de l’œil qui touche le plus souvent les personnes âgées. Plus une personne est âgée, plus elle a de risque d’avoir une cataracte. Dans les pays en voie de développement, la cataracte touche des patients plus jeunes.
Il existe aussi des cataractes secondaires à une autre affection oculaire, un traumatisme oculaire par exemple, ou une pathologie générale (diabète), ou provoquée par un médicament pris durant longtemps (comme la cortisone) . Il existe aussi des cataractes congénitales (à la naissance) provoquées par une maladie qui a touché l’embryon (rubéole), ou une transmission héréditaire…

Le cristallin 

La cataracte est due à une opacification du cristallin, cette lentille normalement totalement transparente qui est dans l’œil, derrière l’iris. Quand le cristallin s’opacifie, les rayons lumineux passent mal et les images ne se forment plus correctement sur la rétine.

Les signes cliniques de la cataracte 

Une personne atteinte de cataracte souffre au début de sa maladie, d’une baisse de la vision de loin, une photophobie (gène à la lumière) et d’une mauvaise vision de nuit, parfois une tendance à voir double…
Puis une vision floue permanente s’installe, un peu comme dans le brouillard, les couleurs ne seront plus aussi contrastées. On est facilement ébloui par la lumière. A terme, la vision peut fortement baissée, avec seulement des perceptions lumineuses.
Quand on regarde la pupille d’une personne atteinte de cataracte, celle-ci est opalescente, c’est en fait le cristallin que l’on voit ; sa transparence en temps normal permet de voir le fond de l’œil, noir.

Le traitement de la cataracte 

Depuis longtemps, on opère les cataractes. Autrefois, on enlevait le cristallin ; la personne devait alors porter des lunettes avec des verres très épais pour le remplacer. On dit qu’un œil est aphake quand il est privé de son cristallin.
Maintenant, on enlève toujours le cristallin pour traiter les cataractes mais on le remplace par une lentille artificielle qui s’appelle un implant, cet implant est souple. Chaque année, on pratique en France plus de 200 000 opérations.
Le type de lentille qui sera mis en place, est choisi pour que le patient puisse bien voir de loin, il devra porter des lunettes pour voir de près et lire. Actuellement, des implants multifocaux sont en train d’être étudiés, ils permettront de bien voir de loin comme de près.
L’opération dure environ 20 à 30 minutes. Elle se pratique sous anesthésie locale le plus souvent (avec parfois une très légère anesthésie générale), en commençant par l’œil le plus atteint. On opére pas des deux yeux le même jour. L’ophtalmologiste opère sous microscope, il pratique une minuscule incision au niveau de la cornée (le tissu transparent qui recouvre la pupille et l’iris) ; puis il fragmente le cristallin (phacoémulsification), aspire les morceaux, le remplace par l’implant souple choisi, l’intervention est terminée. Généralement le patient arrive le matin à l’hôpital ou la clinique et repart le soir.
Après l’intervention, il ne faut pas faire d’efforts, éviter la lumière vive.
En dehors de quelques contre-indications on peut opérer les patients à tout âge.
Les complications sont rares, le patient sera informé des risques comme pour toute intervention chirurgicale (comme une infection) avant l’opération. Un oedème de la cornée risque de se produire. Il arrive – très rarement – qu’une cataracte secondaire survienne. Il existe une opacification de la capsule postérieure laissée en place durant l’intervention. Ce problème pourra se traiter grâce au laser.

Éviter la cataracte ? 

Il n’y a pas grand-chose à faire pour prévenir la cataracte. Le soleil a été incriminé ; il est possible que des expositions importantes au cours de la vie, en soient responsables. Il est recommandé aujourd’hui de porter régulièrement des lunettes de soleil (de bonne qualité, qui filtrent les rayons ultraviolets).
Les écrans d’ordinateurs, de télévision ne semblent pas être responsables de cataractes.

Nos conseils 

  • Pour éviter ou retarder la survenue d’une cataracte, portez souvent des lunettes de soleil.
  • Même si l’opération est désormais très courante, faites jouer le bouche à oreille, pour trouver un chirurgien recommandé. Et votre médecin traitant vous aidera.

Qu’est-ce-que le glaucome?

Une maladie de l’œil 

Le glaucome est dû à une augmentation de la pression intraoculaire à cause de la présence d’une trop grande quantité de liquide, l’humeur aqueuse, dans la partie antérieure de l’oeil.
Il doit être traité et suivi, parce qu’il risque d’évoluer vers la cécité.
La pression intraoculaire doit rester dans les limites de la normale ; une hyperpression altèrera les autres structures de l’œil, tout particulièrement la rétine et le nerf optique (en arrière du globe oculaire), éléments indispensables pour crypter et transmettre les images au cerveau et donc assurer la vision.Quand la pression intraoculaire est trop importante.

Quand l’humeur aqueuse circule mal ou/et est mal résorbée, il apparaît une augmentation de la pression de l’œil. A un certain niveau de pression, le glaucome apparaît, entraînant des lésions irréversibles de la rétine et du nerf optique. Ces lésions diminuent l’acuité visuelle et le champ visuel et peuvent, si le glaucome n’est pas traité et suivi, évoluer vers la cécité

Les facteurs de risque 

Le glaucome apparaît plus volontiers après 40 ans mais il existe des glaucomes infantiles, congénitaux graves.
La race noire et les femmes sont plus prédisposées au glaucome.
Des facteurs génétiques entrent également en compte.
La myopie, l’hypermétropie, le diabète, la cortisone, les psychotropes sont des facteurs favorisants.